Une histoire vraie, et dans l'Antiquité, et à notre époque contemporaine.
Ah ! La Logique !
ARISTOTE ET LE
CHEVAL DE TROIE
Depuis Confucius, le métier de
professeur est le plus respecté en Asie, et j’ai eu le bonheur de l’y exercer
pendant de nombreuses années. La plupart du temps, je donnais des cours à
l’Université. Mais une fois, il m’est arrivé d’enseigner dans une école
internationale, et pas n’importe laquelle : l’Ecole Internationale
Coréenne de Qing Dao. La péninsule chinoise du Chan Dong fait face à la
péninsule coréenne et Qing Dao, qui en est la plus grande ville, est également
la terre d’accueil la plus proche pour les citoyens du Pays du Matin Calme
candidats à l’expatriation. Et ils sont nombreux, car chez eux, le
développement est si rapide et la compétition si intense qu’il est bien
difficile de tenir le rythme et de conserver son standing… Alors, ils vont
tenter leur chance chez le voisin. C’est pourquoi dans cette ville chinoise de
Qing Dao il y a une autre ville, coréenne, et naturellement, une grande école y accueille les enfants.
Mais lorsque j’y étais, cette
école ne comptait encore que quelques centaines d’élèves. On me confia, entre
autres, une toute petite classe de
garçons de 14-15 ans, avec pour mission de leur donner quelques rudiments
d’Histoire Ancienne Occidentale. Je leur présentai plusieurs sujets et ils en
choisirent trois : l’Egypte des pharaons, car ils voulaient que je leur
parle des pyramides dont ils avaient vu des photos ! Puis nous abordâmes
la Mythologie, et je leur fis une galerie de portraits des dieux de l’Olympe.
Enfin, je leur racontai la Guerre de Troie. Les combats de l’Iliade
enflammèrent mes adolescents, mais, à ma grande surprise, ce ne fut ni la
colère d’Achille, ni la valeur d’Hector, ni les larmes du vieux Priam qui suscitèrent
leur plus grand intérêt. Non ! Ce fut « Le Cheval ». Le
fameux Cheval de Troie, dont ils avaient déjà entendu parler, comme pour les
Pyramides, mais au sujet duquel ils ignoraient tout.
Expliquer la ruse d’Ulysse est un
jeu d’enfant en Asie, car tout le monde y est imprégné de l’esprit de Sun Zi[1]
et de Zhuge Liang[2].
Mais je voyais bien qu’ils se demandaient pourquoi il n’y avait pas pensé plus
tôt ! Attendre dix ans… tout ce temps de perdu… le temps c’est de
l’argent… Les enfants d’aujourd’hui ont beaucoup de mal à comprendre que leurs
ancêtres vivaient à un autre rythme… beaucoup plus lent. Je dus leur expliquer
qu’il s’agissait d’une image poétique qui signifiait « un long
moment ». Cela aussi passa sans problème, car ils ont les mêmes métaphores
dans leur langue.
Où ils se passionnèrent vraiment,
ce fut pour les détails de la construction du Cheval, et Epeios remporta tous
leurs suffrages. Je leur expliquai qu’en tant que charpentier de marine et
grand constructeur de vaisseaux – une sorte d’ingénieur d’aujourd’hui – il
avait imaginé de faire les flancs arrondis de la bête sur le même modèle que
les fonds de ses bateaux.
Une fois l’idée conçue, il se met
au travail. Il embauche les guerriers d’Agamemnon et les envoie dans les collines avoisinantes
scier des arbres et débiter les grumes en planches épaisses. Il fait faire des
clous de charpente et autres pièces métalliques par ses forgerons, et, pour
plus de réalisme, il fait tailler d’énormes améthystes pour figurer les yeux de
l’animal. Où avais-je donc trouvé ce détail ? Peut-être l’ai-je inventé,
après tout ! Mais il plut beaucoup à mon auditoire parce que l’améthyste
est la pierre coréenne par excellence. On la trouve en grande abondance dans
les montagnes de la péninsule. Cela leur parut donc tout à fait normal !
Epeios et ses ouvriers
travaillèrent avec une ardeur telle que le grand Cheval fut promptement achevé.
Maintenant, Ulysse et ses
compagnons sont entassés dans le ventre de l’animal. Ils essaient de ne pas
faire de bruit, mais ils ont l’estomac noué et transpirent à grosses gouttes.
La ruse va-t-elle fonctionner ?
Les Troyens s’approchent et
voient ce superbe Cheval de bois, tout neuf, fièrement campé sur la grève,
sentant encore la résine – car on n’avait pas eu le temps de laisser sécher les
planches – et ses grands yeux violets fixant les remparts d’Ilion. Il est prêt
à entrer dans l’Histoire !
Après le sac de Troie, il nous
restait encore une quinzaine de jours précédant les examens. Mes garçons,
enthousiastes, me demandèrent de leur parler des philosophes grecs. Quel
bonheur pour un professeur d’être ainsi sollicité par ses étudiants, surtout
par des élèves si jeunes !
Je leur parlais donc de Socrate,
Platon et Aristote.
Je leur dis que Socrate, le plus
ancien, n’avait jamais ouvert d’école, ni même écrit un livre, mais qu’il avait
l’art de poser les bonnes questions et d’amener son interlocuteur à y répondre
lui-même. Bien que fort laid, crasseux, sans le sou, et préférant la compagnie
des jeunes gens, il était marié[3].
Il envoyait sa jeune épouse acheter des poulets à crédit pour régaler ses
disciples, et c’est au cours de ces repas qu’il dispensait son enseignement
sous forme de conversations. Toutefois, le gouvernement de la ville d’Athènes
ayant jugé ses idées subversives, le pria un jour d’avaler une coupe de cigüe
en guise de digestif…
Un de ses disciples, Platon,
reprit le flambeau. Plus jeune et plus beau que le Maître, il coucha par écrit
tout l’enseignement qu’il en avait reçu, et, puisqu’il était si bien parti, il
continua à écrire des œuvres considérables, de son propre cru cette fois. Il ouvrit une école, la
fameuse Académie[4]
et eut un succès énorme. Certains de ses étudiants-disciples restèrent même des
années avec lui. Ce fut le cas d’Aristote, notre héros !
Et pourquoi donc « notre
héros » ? Par ce que certains des garçons de la classe, lorsque je
leur avais raconté l’Iliade, avaient regardé le film « Troy », qui
raconte la Guerre de Troie, et dans lequel l’acteur américain Brad Pitt incarne
Achille[5].
L’ayant apprécié, ils avaient enchaîné avec « Alexandre »[6].
Dans ce film, on nous montre Aristote, qui fut son précepteur pendant plusieurs
années, ainsi que celui d’Ephestion et de quelques autres fils de familles. Pour
cette raison, mes garçons me demandèrent de leur présenter Aristote en détail,
de préférence aux autres.
Au passage, je tiens à remercier
Messieurs Pitt et Farrell qui, en incarnant superbement quelques uns des plus
grands héros de l’Antiquité Classique, ont contribué à une rediffusion
contemporaine de la culture grecque.
Comment présenter Aristote à mes
ados coréens ? On ne connait que les grandes lignes de sa
biographie ; et de son œuvre immense, il ne reste que peu d’ouvrages…
Alors, insistons sur ce qui peut le mieux retenir l’attention de mes garçons.
D’abord, son origine. Il était Macédonien. On l’a surnommé « Le Stagirite »[7]
tout simplement parce qu’il est né dans la ville de Stagire en Macédoine. Or,
la Macédoine est le berceau d’Alexandre. Ils étaient donc compatriotes. Mais
Aristote quitta sa ville natale pour aller faire des études dans une ville
universitaire célèbre – dirions-nous aujourd’hui – et le voilà qui, à 17 ans,
arrive à Athènes et entre à l’Académie de Platon. On dit qu’il y resta 20 ans…
Mes garçons s’y reconnaissent : eux aussi ont quitté leur
ville natale et font des études dans une grande ville étrangère. Et dans
quelques années, ils iront encore ailleurs, comme Aristote ! Mais
puisqu’aucun d’entre eux ne se destine à l’enseignement, ils ne risquent pas
d’être appelés par un puissant personnage pour devenir le précepteur de son
héritier !
Aristote a 41 ans quand Philippe
II, roi de Macédoine, l’appelle à sa cour pour qu’il s’occupe du jeune prince
qui n’a encore que 13 ans. On dit qu’il lui enseignait principalement les Belles
Lettres, et que l’Iliade – justement – lui servait de manuel. A cette époque,
on apprenait Homère par cœur ! En tant que prince héritier, Alexandre eut
aussi droit à des cours de Science Politique. Mais
comme Aristote était intéressé
par toutes les branches de la Connaissance, sans en excepter aucune, je suis
sûre qu’il enseigna encore beaucoup de choses à son élève, dans les domaines
les plus variés. D’ailleurs, ne dit-on pas que c’est lui qui lui avait mis dans
la tête l’idée que le monde étant " fini", il eût été intéressant
d’en découvrir les limites ? Chimère après laquelle son élève se mit à
courir en y usant les jambes de Bucéphale et celles de ses soldats… jusqu’à ce
qu’ils se mettent en grève !
Aristote et Alexandre restèrent
toujours en étroites relations. Aristote accompagnait son ancien élève au début
de sa conquête de l’Asie. Mais après l’Egypte,
il regagna Athènes et l’école qu’il y avait fondée : Le Lycée[8].
C’est Alexandre qui lui avait offert le financement, la Bibliothèque et le
Musée. Des contrées lointaines qu’il parcourait au galop de son cheval, il lui
faisait parvenir des caisses de bois contenant des échantillons de la terre, de
la flore et de la faune des contrées traversées, des curiosités et des cadeaux.
Même de loin, il assurait sa protection.
Hélas, le jour où le Conquérant
mourut[9],
Aristote avait beau vivre à Athènes depuis fort longtemps, il n’était
qu’un "métèque", un étranger. Etant célèbre, il devint la cible
du parti anti-macédonien de Démosthène. Homme de science et d’étude, il n’avait
aucune disposition pour le martyre. A 61 ans, il souffrait de maux d’estomac.
Il décida donc de se retrier. Après avoir déclaré – faisant référence à la mort
de Socrate - qu’il voulait éviter aux Athéniens de « commettre un
nouveau crime contre la philosophie » il s’en retourna en Macédoine avec
sa famille et y mourut l’année suivante.
Cela laisse songeurs mes garçons
coréens … Eux aussi sont des étrangers en Chine, souvent en butte à des
vexations et des humiliations, et parfaitement conscients du fait qu’ils
pourraient un jour être obligés de quitter ce pays en catastrophe, suite à
quelques changements politiques. Rien de nouveau sous le soleil… Mais un héros
auquel on peut s’identifier devient encore plus sympathique.
Aristote était sûrement le plus
grand savant de l’époque, et le resta pendant des siècles. Son savoir était
encyclopédique car tout l’intéressait et son intelligence ne connaissait pas de
bornes. Mais ce que nous avons retenu, de préférence à tout le reste, c’est sa
Logique. On a même dit qu’il en était l’inventeur ! Comme il ne s’agissait
pas d’un cours de philosophie, j’ai présenté et expliqué « Les Quatre
Causes » de la logique aristotélicienne, puis illustré mon propos avec un
exemple bien concret et d’actualité.
Les villes d’Asie sont énormes,
en continuelle expansion, hérissées de tours de plus en plus hautes qui
poussent comme champignons en automne. Partout des chantiers de construction,
des bétonneuses, des foules d’ouvriers venus de leurs campagnes pauvres….
« Imaginez que vous voulez construire une Tour
d’appartements : c’est la cause matérielle. Il vous faut donc rassembler
des fonds, louer les services d’un architecte qui en dessinera les plans, puis
convoquer une société de construction qui s’occupera de l’achat des matériaux,
du recrutement des ouvriers, et de la gestion du chantier. Votre Tour prendra
forme. Tous les participants, et même les matériaux de construction constituent
la cause formelle. Maintenant, quelle
sera la cause efficiente ou motrice ? Mais vous ! Votre énergie, qui
permet la réalisation de votre projet grâce à la coopération de tous les autres
personnages impliqués dans cette affaire. Vous en êtes le moteur. Et pour
conclure, quelle sera la cause finale ? C'est-à-dire la raison d’être de
cette Tour ? Prouver vos talents de concepteur… Participer au confort des
populations urbaines… Ou tout simplement rentabiliser votre
investissement… A vous de répondre ! »
Il est bien possible qu’Aristote se retourne dans sa
tombe en découvrant mes applications personnelles de sa Logique. Un professeur
de Philosophie me dirait sûrement que par "cause matérielle"
Aristote voulait dire que la matière prend forme grâce à l’intellect de
l’homme ; que la "cause formelle" fait allusion à des notions de
caractéristiques physiques ; que la "cause efficiente" évoque un
mouvement au sens philosophique, et non physique ; et que je n’ai à peu
près compris que la "cause finale", ce qui et très insuffisant pour
enseigner la logique aristotélicienne.
Je répondrais que je n’ai jamais été professeur de Philosophie
et qu’une telle ambition ne m’aurait effleurée. Je voulais seulement donner à mes
garçons l’idée que la Philosophie devrait être une étude applicable au
quotidien ; qu’ils se souviennent qu’Aristote était un homme bon et intelligent,
qui raisonnait logiquement et sainement, et qui était arrivé à la conclusion
que le bien suprême pour l’être humain, est le bonheur.
Sur ce, l’année scolaire prit fin. Et vint la semaine
des examens. Comme je voulais que tous aient de bonnes notes pour récompenser
leur attitude plus que positive durant les cours d’Histoire Ancienne, je
décidai de poser des questions sur leurs sujets préférés.
Et voilà le grand jour. Ils sont très nerveux. Je
distribue les feuilles et les paroles encourageantes, et c’est le silence. Ils
se concentrent et m’en écrivent des pages ! C’est d’autant plus admirable
qu’ils sont coréens, et que la langue des cours – et par conséquent des examens
– est l’anglais… A mon habitude, après un petit moment de calme total, je me
mets à faire les cent pas dans la salle, très doucement et silencieusement,
mais je regarde ce qu’ils écrivent, et quelque fois, je pointe le doigt sur un
mot. Ils me connaissent et savent ce que cela veut dire : il y a une faute
d’orthographe. Alors, ils corrigent et nous nous sourions.
Le temps passe. Les voilà à la dernière question
« Dessinez le Cheval de Troie, et donnez toutes les explications ».
J’ai le plaisir de les voir s’épanouir, se trémousser
sur leurs chaises, farfouiller dans leurs trousses pour en extraire des crayons
et des feutres de couleurs. La question n’est pas "classique",
et c’est leur sujet préféré. Ils sont contents. Comme souvent dans ces
circonstances là, c’est le meilleur de
la classe qui a fini le premier. Sa mise en page est soignée : il a
dessiné un énorme cheval en pleine page, avec tous les détails, et exposé tout
ce qu’il sait en un texte assez long sur la page suivante. Il relit, re-relit…
Dans ces cas là je crains toujours qu’ils n’ajoutent des fautes au lieu de les
corriger. Donc, je ramasse les copies et les autorise à sortir.
Je vais vers Kase, mon bon élève, et je tends la main,
pensant qu’il allait me remettre sa copie. « Non, non » fait-il. Ah
bon ? Mais comme je lui fais confiance, je n’insiste pas. Puis soudain, je
le vois se mettre à écrire fébrilement des tas de choses dans des bulles tout
autour de son cheval. La cloche sonne, je ramasse toutes les copies et je
rentre chez moi.
Mes bons garçons avaient bien travaillé ! Bien
compris, bien écrit, et agréablement dessiné ! J’avais un véritable
troupeau de chevaux en arrêt sur mon bureau. Ils se ressemblaient plus ou
moins, mais leurs regards étaient très différents. Selon les talents de chacun,
son cheval avait l’air conquérant, effaré ou goguenard. J’étais impatiente de
voir celui de Kase. Ma foi, pas terrible, du point de vue de l’esthétique. Mais
le choc tout de même : tout autour de la bête, il avait ajouté des "bulles"
comme dans les bandes dessinées. Dans la première, je lus « Cause
matérielle : construire un cheval de
bois énorme ». La seconde indiquait « Cause formelle :
Epeios et ses ouvriers. Le bois et les améthystes ». Puis « Cause
efficiente : la ruse d’Ulysse et le désir des grecs d’en finir après dix
ans de guerre ». Enfin, il me précisait la cause finale « La
destruction de Troie ».
J’en restais pantoise ! Non seulement il avait
bien compris la logique d’Aristote, et bien retenu son raisonnement, mais il
pouvait l’appliquer à des choses toutes récemment étudiées, et il osait prendre
l’initiative de me le montrer lors d’un examen – chose que je n’ai vue qu’une
seule fois dans toute ma carrière. En effet, en Asie, traditionnellement, les
étudiants ne prennent jamais la moindre initiative, répondent aux questions en
récitant leurs cours, et se gardent de toute pensée personnelle comme de la
peste ! Mais les choses changent…
Ce soir là, j’écrivis une lettre de félicitations à
son père.
L’ombre d’Aristote pouvait relever fièrement la tête
aux Champs Elysées : 2.400 ans après sa mort, il avait encore suscité un
miracle.
[1]
- Sun Zi (ou Sun Tzu) (544-496 BC)
Stratège et général au service du roi de Wu à la fin de la période appelée
« Les Printemps et les Automnes ». Auteur de « L’Art de la
Guerre », livre d’une immense influence jusqu’à nos jours.
[2]
- Zhuge Liang (181-234) Le plus brillant stratège et tacticien chinois, de
l’époque des Trois Royaumes. Natif du Shan Dong. Au service de Lui Bei.
Egalement célèbre en Corée
et au Japon. On étudie son
histoire et ses ruses célèbres dans toutes les écoles.
Tous les enfants étudient
ses histoires dès l’école primaire.
[3]
- Socrate avait épousé une jeune fille du nom de Xanthippe. Il se plaignait
fort de son humeur acariâtre, mais avec un tel mari, elle avait quelques
excuses !
[4]
- Platon fonda l’Académie en 388, et cette école se maintint jusqu’en 86, soit
pendant 302 ans ! Le nom vient tout simplement de celui du domaine sur
lequel l’école était installée, un jardin et des portiques près du tombeau du
héros athénien Academos.
[5]
- William Bradley Pitt, né en 1963. Acteur américain très talentueux, beau
garçon, et servi par un physique athlétique. Il a tourné « Troy » en
2004.
[6]
- Film dans lequel l’acteur Colin Farrell incarne le Conquérant. Egalement
tourné en 2004. La bataille de Gaugamelès donne lieu à des prises de vue
absolument magnifiques.
[7]
- Aristote (Stagire, Macédoine, 384 – Chalcis, Eubée, 322)
[8]
- Il avait fondé son école de Philosophie en 335 BC. A l’origine, c’était un
gymnase situé à proximité du temple d’Apollon Lycien, d’où son nom.
[9]
- En 323 BC.
Pour l'anecdote, avant de quitter Qing-Dao en 2005, j'avais invité mon étudiant, Kase Park, à venir me voir en France, quand cela lui serait possible. Dans un an, dans deux ans, dans dix ans......C'est ce que j'appelle une invitation "ouverte". En 2012, Kase me téléphone. "Hi ! Teacher ! May I come ?" "Salut Professeur ! Puis-je venir maintenant ? J'ai terminé mes deux ans de Service Militaire obligatoire et ma première année de Fac. Mes parents sont prêts à m'offrir un tour en Europe..." "Mais oui, oui, oui ! Viens !" Et après toutes ces années, je suis allée l'accueillir à la gare de Saumur.....
Nous voilà :