Visite à Franschhoek –La
Vallée des Français
Comment vas-tu ce matin, petite Amélie ? Je suppose que
tu es à la garderie parce que Papa est à l’université pour ses nouvelles
études, et Maman à son ordi pour ses affaires. C’est elle, maintenant, qui « fait
bouillir la marmite » comme on dit.
Ta maman est très courageuse, tu sais.
Que peux-tu bien faire, à la garderie ? Tu joues avec
les autres bébés ? Les jeunes filles te parlent et te font faire des
choses intéressantes ? Je l’espère pour toi. Mais je reconnais avoir beaucoup
de mal à imaginer ce qui s’y fait… Toutefois, j’y suis allée, avec ta maman,
juste avant que tu n’y passes ta toute première journée. J’avoue que je n’avais
pas aimé cet endroit…
Moi, je suis seule à Sandfontein et donc, responsable des
trois chiens et des deux ouvriers – jardiniers – parce que Brendan est sorti.
Il avait à faire à Napier. Comme un des jardiniers est occupé à passer la
tondeuse sur les herbes sèches du parc, et que cela fait beaucoup de bruit – ce
que je déteste – et soulève de la poussière, j’ai décidé de rester dans la
grande maison. Les chiens dorment 20 heures sur 24 ! Je n’ai jamais vu ça.
Je n’imaginais même pas qu’il y eût de telles bêtes ! On ne peut vraiment
pas dire qu’ils demandent beaucoup de soins et sont dérangeants… Je dispose
donc d’autant de temps que je veux, et aujourd’hui, je vais te raconter
l’histoire de Franschhoek.
Oui, je sais, c’est un nom très difficile à écrire et à
prononcer, parce que c’est de l’Afrikaans – c'est-à-dire la langue hollandaise
de l’Afrique du Sud. En effet, les premiers colons européens vinrent se fixer
dans ce pays à partir du XVII° siècle. Ceux qui venaient d’Angleterre furent
appelés Afrikaners, c'est-à-dire les « Anglo-Sud-Africains ». Quant
aux « fermiers libres » d’origine hollandaise ou française, on les
nomma les « Boers ». Au début, chacun parlait sa propre langue, mais
par la suite, ne subsistèrent que l’anglais et l’Afrikaans, langues parlées
avec un accent local très spécial.
A cette époque, c'est-à-dire il y a plus de 350 ans, comme
il n’y avait pas encore d’avions, il fallait voyager par mer sur des bateaux à
voiles, et cela pouvait prendre plusieurs mois pour venir de Hollande ou de
France. On suivait les côtes européennes, puis la côte africaine sur toute sa
façade atlantique, on passait l’Equateur, et enfin, on était dans l’hémisphère
sud. Là, les étoiles ne sont plus les mêmes, elles semblent à la fois plus
nombreuses et plus brillantes, elles illuminent le ciel et font rêver ceux qui
ont la chance de pouvoir les admirer – comme ce fut mon cas à plusieurs
reprises. Enfin, les courageux voyageurs arrivaient au Cap de Bonne Espérance,
nom magique s’il en est !
J’imagine ces familles débarquant sur ce qu’ils devaient
considérer comme leur Terre Promise. D’abord, quand on descend de bateau après
un long séjour à bord, on a le « mal de terre », c'est-à-dire que
notre vieux plancher des vaches semble être animé des mêmes mouvements que le
plancher du bateau tanguant et roulant sur les vagues de l’Océan. Mais cela
passe assez vite. Alors les familles rassemblent leurs bagages et cherchent un
endroit où s’installer provisoirement avant de pouvoir obtenir des terres à
cultiver, et au milieu desquelles construire leur maison.
Car non seulement ces gens-là savaient tout faire, mais ils
étaient animés d’un grand courage et d’une belle détermination. De plus, une
foi ardente les habitait. Je dirais même : d’autant plus ardente qu’ils
avaient souffert de persécutions dans leurs pays respectifs et que c’est pour
cette raison qu’ils avaient décidé de s’expatrier. Ils voulaient être libres de
leurs croyances et de leurs cultes.
Lorsque tu iras à l’école, si l’on y donne toujours des
cours d’Histoire, tu apprendras qu’en Europe, il y a eu d’abominables crimes
commis au nom de la religion Catholique, et les XVI° et XVII° siècles ont été
souillés par ce que l’on appelle aujourd’hui les « Guerres de
Religion ». Je ne vais pas te faire un cours là-dessus. Sache seulement
que le Catholicisme était alors Religion d’Etat dans tous les pays d’Europe.
Les points de doctrine et ce qui concernait les offices étaient donc définis et
précisés par le Pape, et il ne fallait pas s’en écarter sous peine de mort.
Mais au début du XVI° siècle, quelques intellectuels, humanistes, religieux ou
même mystiques, commencèrent à penser librement et donc, à se détacher de
l’enseignement officiel de Rome, puis à le contester. Entre autres nombreux
points de litiges : la lecture et l’étude de la Bible. Il en résulta
d’innombrables persécutions, car les rois soutenaient le Pape. En conséquence,
ils faisaient emprisonner, torturer puis brûler vifs ceux qui n’étaient pas
d’accord avec la doctrine officielle.
Or, quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un ou quelque
chose et qu’on le dit bien fort, cela s’appelle « protester ». C’est
pourquoi tous ces dissidents furent appelés « Protestants ». Mais au
début des Guerres de Religion, on les appelait « Les Huguenots ».
Nombreux furent ceux qui moururent assassinés avant l’arrivée sur le trône du
Roi Henri IV, homme bon, intelligent, et surtout tolérant, qui ne voyait aucun
intérêt à persécuter des gens pour leurs opinions religieuses. Il avait donc
fait la paix avec eux et leur avait donné plusieurs villes de France dans
lesquelles ils pouvaient vivre en toute sûreté. Hélas ! Hélas ! Louis
XIV, notre Roi Soleil, une fois devenu vieux, fut pris de scrupules religieux,
et il révoqua l’Edit de Nantes. Cela veut dire qu’il annula le Traité signé à
Nantes entre les Protestants et Henri IV, et que les persécutions recommencèrent
de plus belle.
Personnellement, je pense que Madame de Maintenon l’a
beaucoup influencé. C’était une dame qui avait rendu de grands services au roi,
et petit à petit, il en était tombé amoureux. Mais comme elle n’était pas
d’assez bonne famille pour que le roi l’épouse officiellement après le décès de
la reine, il l’avait épousée en secret. Elle l’a poussé de toutes ses forces à
commettre cette faute majeure, au nom de la religion catholique. C’était
sûrement une personne bien intentionnée, mais…. ne dit-on pas que
« l’enfer est pavé de bonnes intentions » ! A mes yeux, c’était
une archibigote, totalement psychorigide et dépourvue de la grandeur d’âme qui
me semble absolument nécessaire pour gouverner un peuple de façon éclairée. Mais ce qui est fait est fait.
Alors, oublions, et revenons à nos Huguenots.
Tu te souviens ? Ils descendent de bateau, ramassent
leurs bagages, et les habitants du Cap – la ville où ils étaient arrivés –
viennent sur le quai pour les accueillir. C’est que Le Cap n’était alors qu’un
endroit minuscule où les bateaux faisaient halte avant de continuer leur voyage
vers l’Asie.
Lorsqu’un bateau arrivait, les gens accouraient pour avoir
des nouvelles du vaste monde, et si possible de leur pays d’origine, et aussi
recevoir ou acheter des marchandises ou des affaires venant de chez eux. Ils
habitaient de petites maisons au pied d’une étrange montagne que l’on appelle « La
Table », car le sommet en est plat comme une table. Mais elle est haute de
mille mètres, et quand un nuage blanc se pose dessus et y reste accroché, on
dit « Aujourd’hui, il y a une nappe sur la Table ! » C’est
amusant !
« La
Table »
Mon
avion arrivait du Nord-Est. Il s’est approché de la mer puis a longé la côte en
direction du Sud. La Table est donc la toute première image que j’aie eue de
l’Afrique du Sud.
Les Huguenots de France arrivent ainsi en 1688 et 1689, mais
il n’en vint plus après 1706. Ils viennent de différentes régions, dont un bon
petit groupe de « la Motte d’Aigues » en Provence. On leur donne des
terres sur la rive Sud de la Rivière Berg. Pleins d’espoir, ils vont voir
l’endroit. Mais comme ce sont des cultivateurs expérimentés, ils voient tout de
suite que ces terres sont de mauvaise qualité, et ils refusent de s’y
installer. Ils reviennent en ville et demandent à être reçus par le
Gouverneur : Monsieur Simon van der Stel. C’est un homme bien. Il comprend
qu’il a devant lui des gens intelligents, travailleurs et déterminés. Alors, il
leur donne des terres à l’Est du Cap. Une belle petite vallée, toute entourée
de montagnes assez hautes – puisque les sommets s’étagent de 1.500 à 2.000
mètres – ce qui les protège des vents violents. La terre y est excellente.
L’endroit s’appelle « Oliphantshoek » ce qui veut dire « Le coin
des éléphants », parce qu’ils aiment y venir pour y faire leurs bébés. Mais
comme les Huguenots français s’y installent, en compagnie de quelques amis
hollandais, les éléphants finirent par aller plus loin – puis ils disparurent
de la région. Et maintenant, l’endroit s’appelle « Franschhoek »
« Le Coin des Français ». Moi, je préfère dire « La Vallée des
Français ».
Comme je te l’ai dit tout à l’heure, les Huguenots
représentent différentes provinces de France. Estienne Niel appelle sa ferme
« La Dauphine », Pierre de Villiers fonde « Bourgogne »,
Abraham de Villiers « Champagne », Pierre Joubert « La
Provence »….. Ces fermes existent encore, toutes. Je les ai vues de mes
yeux ! Les noms sont écrits, en français, sur de grands panneaux à
l’entrée de la propriété. Par contre, plus personne ne parle la langue de
Molière. En effet, c’est la Compagnie
des Indes Néerlandaise – une des plus grosses et célèbres société de transports
maritimes de l’époque – qui finance les écoles pour les enfants des colons.
Comme de nombreux hollandais viennent s’installer à Franschhoek, la Compagnie
des Indes envoie de quoi installer une école, des livres, et paie les maîtres.
Tous les enfants, que leurs parents soient français ou hollandais, vont
ensemble à l’école. C’est ainsi qu’en une ou deux générations, on ne parle plus
que l’Afrikaans, la langue hollandaise de l’Afrique du Sud.
Très rapidement, toutes ces familles, quelle que soit leur
origine, construisent leurs propres maisons – ce sont des fermes, avec corps de
logis et dépendances. . Cela forme un village, et au milieu, ils érigent une
église et la maison du pasteur. Pour transporter les pierres et le bois
nécessaires à ces constructions, ils utilisent des chars-à-bœufs, parce que ces
animaux sont encore plus forts que les chevaux, plus résistants et plus
dociles. Ces chars sont larges. Alors, on les fait passer à l’ouest du village
sur la « piste des chars-à-bœufs ». Aujourd’hui c’est une belle rue
bordée d’arbres en fleurs et qui s’appelle la route des Huguenots.
Petit à petit les commerçants s’installent. On a d’abord le
forgeron et une boulangerie parce qu’il faut des outils et bien manger pour
avoir l’énergie de bien travailler ! Puis une tannerie. C’est un endroit
où l’on nettoie les peaux des animaux et où l’on effectue toutes les
préparations nécessaires pour les utiliser ensuite à la fabrication de bottes,
chaussures, sacs, selles pour les chevaux et toutes sortes d’objets utiles. Il
n’y en a plus aujourd’hui. Les objets que nous utilisons quotidiennement sont
de fabrication industrielle et requièrent davantage de machines que de savoir
faire humain. Le cordonnier faisait les chaussures et réparait les affaires en
cuir trop abîmées. Enfin, les habitants de Franschhoek, une fois bien nourris
et bien équipés, songent à leur beauté, et quelqu’un ouvre un salon de coiffure
pour couper et friser les cheveux.
La principale occupation de tous ces colons est
l’agriculture, et aussi un peu l’élevage. Il y a des moutons partout, ainsi que
quelques vaches. C’est que tout le monde aime manger de la viande, du fromage
et boire du lait. Mais les français veulent aussi boire du vin ! Alors,
ils se mettent à cultiver la vigne. Et ceux qui viennent de Provence plantent
des oliveraies et des champs de lavande. Tout cela existe toujours. C’est très
beau à voir. Les fleurs de lavande, d’un bleu tendre, entourées de jacarandas –
beaux arbres croulants de grappes de fleurs de couleur parme – c’est ravissant.
Naturellement, l’huile d’olive et les vins de la Vallée des Français sont les
meilleurs de tout le pays !
Aujourd’hui, on a ajouté la culture d’arbres fruitiers et du
tabac. Mais cela ne se faisait pas à l’époque de nos premiers huguenots.
En ces dernières années du XVII° siècle, les colons mènent
une vie simple : ils travaillent tous très dur toute la semaine. Les
hommes plantent des arbres, de la vigne, des céréales, et surveillent les
troupeaux. Les femmes ont la charge du jardin-potager et de la basse-cour –
c’est qu’il faut élever des poules si l’on veut avoir des œufs pour faire la
cuisine et les gâteaux que tout le monde aime manger, particulièrement les
jours de fête ! Et les enfants vont à l’école pour apprendre à lire et à
écrire l’Afrikaans, et compter pour être capables de gérer leurs affaires une
fois grands. C’est très important de bien travailler à l’école….. Mais le
dimanche, tout le monde se fait beau. On se lave, on se peigne, on met des
vêtements propres pour aller à l’’église écouter le pasteur commenter la Bible
et chanter en chœur.
Ce sont ces gens-là, proches de la terre et de la nature,
qui ont mis en valeur ce pays, et été à la base de sa réussite économique,
grâce à leur labeur acharné et leur foi en Dieu.
Aujourd’hui on peut visiter le Musée et le Mémorial
Huguenot, deux charmants bâtiments blancs, construits l’un en face de l’autre,
de chaque côté de l’ancienne « Piste des chars-à-bœufs ».
Naturellement j’y suis allée. On peut y voir de la vaisselle d’un goût
exquis ; des meubles en bois précieux, patinés par l’usage et les couches
de cire ; des objets de la vie quotidienne dans les fermes d’autrefois…..
Mais j’ai déjà eu mille occasions de voir de telles choses, dans ma vie. Ce que
j’ai vraiment apprécié, ce sont les portraits de quelques personnages aux noms
célèbres. Le plus ancien est dans l’entrée à gauche. Il s’agit d’une toile dans
un grand cadre doré. On peut y admirer « Lady de Villiers » Madame
Aletla Maria Jordaan, qui épousa Paul de Villiers. Celui-ci vécut de 1776 à
1859. Elle porte une robe surchargée de broderies et de très beaux bijoux. Dans
une salle du fond, il y a des photos de la famille de Villiers, prises au XIX°
siècle. C’est également très intéressant
Avant de quitter le Mémorial, je me suis acheté un petit
bijou en argent. Un pendentif. L’insigne huguenot. Ces insigne est un symbole
porté par les descendants des huguenots de par le monde. Je ne suis pas
protestante, mais j’éprouve la plus grande sympathie pour ces colons fondateurs
de Franschhoeck, et leur insigne raconte une belle histoire.
Elle se passe en France, dans les Cévennes, au XVII° siècle, au moment où Louis XIV
interdit aux huguenots de célébrer leurs offices. Donc, pour le faire quant
même, ils se cachent dans la forêt ou dans des grottes.
Un jour, ils décident d’organiser une belle cérémonie pour
célébrer quatre mariages. Ils se retrouvent donc en grand nombre, réunis autour
de leur pasteur. Il y a les villageois, les familles, les témoins, et bien sûr,
les quatre couples, héros de la fête. Au moment où le pasteur lève la main pour
bénir tout le monde, on entend un grand bruit. Ce sont les cavaliers du roi –
que l’on appelait des dragons – qui arrivent ! Sauve qui peut ! Tout le monde se met à courir et
tous les participants à la cérémonie réussissent à s’enfuir, sauf deux des jeunes couples. Les soldats du
roi s’en saisissent, les font prisonniers, et les ramènent en ville. Là, on
leur demande de choisir entre devenir catholiques ou être brûlés vivants sur un
bûcher. Ils préfèrent mourir……
Alors, le Maire de la ville fait préparer quatre gros tas de
fagots et de bûches et on les installe aux quatre coins de la Place Centrale,
de façon à ce que chaque condamné puisse voir les autres brûler. On allume le
feu, la fumée monte, puis les flammes……Quelle horreur ! Rien que
d’imaginer cela j’en suis malade….. Les quatre huguenots, suffocants, les yeux
larmoyants à cause de la fumée, se mettent à chanter des cantiques aussi fort
qu’ils le peuvent. Puis les flammes leur brûlent les pieds, les jambes, c’est
un supplice effroyable. Leurs chemises s’enflamment, leurs cheveux aussi, ils
se mettent à tousser, à crier….. le feu les brûle, mais il faut longtemps avant
qu’ils ne meurent enfin. Quelqu’un alors s’exclame « Je vois leurs âmes
monter au Paradis ! »
La Croix Huguenote
En 1688, quelqu’un raconte cette histoire à un
joailler de Nîmes qui s’appelle Maystre. Un joailler est un artiste capable de
travailler les métaux précieux comme l’or et l’argent, de sertir des pierres
précieuses, et de créer des bijoux. Cette histoire inspire Maystre qui crée la
première Croix Huguenote. C’est une croix de Malte dont les quatre branches
sont reliées entre elles par quatre fleurs de lys, ce qui crée ainsi quatre
vides en forme de cœurs. Il y ajoute une colombe pendue à un petit anneau :
elle symbolise naturellement le Saint Esprit. Je trouve cela très beau.
Avant de quitter la France pour venir ici, mon ami Brendan
m’avait envoyé un message qui me
recommandait de ne porter aucun bijou, de peur que cela soit interprété comme
un signe extérieur de richesse et ne m’apporte des ennuis du genre vol avec
agression, car ce pays est peuplé de bandits. C’est le plus dangereux du monde,
celui où se commettent le plus grand nombre de crimes en une année. Et
encore ! Les vols ne comptent pas au nombre des « crimes » pour
eux…. Aussi ai-je déposé tous mes bijoux à la banque, y compris les bagues de
fantaisie que je porte tous les jours, mêlées à d’autres qui ont de la valeur.
J’ai tellement l’habitude d’avoir des bagues à tous les doigts et de changer
colliers et bracelets en fonction de mes vêtements ou de mon emploi du temps,
que je me sens mal…. toute nue….. Mais maintenant, à l’instant même où
j’écris, je porte cette croix huguenote, et je suis heureuse de pouvoir t’en
raconter l’histoire.
Comme mon ami ne veut pas quitter la campagne, je n’aurai vu
que très peu d’endroits et aucune ville. Je le regrette. Mais n’y puis rien. Je
suis dépendante de sa voiture. « La Vallée des Français » et son
village au milieu est assurément le plus bel endroit que j’aie vu ici. Et je ne
dis pas cela parce que je suis française. C’est sincère !
Pour y aller, il faut prendre une route de montagne et
monter, monter…..En bas, il y a une sorte de précipice. C’est
le canyon des léopards :
Quand on arrive en haut, il y a un Col – c’est un passage
dans la montagne. Avant d’entamer la descente, on a une vue merveilleuse sur
cette « Vallée des Français ». C’est un immense jardin entièrement
cultivé, dont les champs de différentes couleurs forment une tapisserie
précieuse. Quant aux petites maisons blanches, souvent de style hollandais,
elles témoignent de la simplicité des mœurs et de la douceur de vivre. C’est un
véritable Jardin d’Eden, où règnent la Beauté, la Paix et la Prospérité que
Dieu accorde à ses bons serviteurs.
Franschhoek
Au loin, de hautes montagnes très vertes se détachent sur le
ciel très bleu…
Mais peut-être est-ce parce que je suis tellement
intellectuelle que je vois tout cela ainsi…..
A bientôt, Amélie.
Mardi 9 décembre 2014
De Sandfontein
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