vendredi 8 mai 2015

Visite à Franschhoek - La Vallée des Français

Voici la suite de mes récits africains "Pour Amélie"




Visite à Franschhoek –La Vallée des Français

Comment vas-tu ce matin, petite Amélie ? Je suppose que tu es à la garderie parce que Papa est à l’université pour ses nouvelles études, et Maman à son ordi pour ses affaires. C’est elle, maintenant, qui « fait bouillir la marmite »  comme on dit. Ta maman est très courageuse, tu sais.

Que peux-tu bien faire, à la garderie ? Tu joues avec les autres bébés ? Les jeunes filles te parlent et te font faire des choses intéressantes ? Je l’espère pour toi. Mais je reconnais avoir beaucoup de mal à imaginer ce qui s’y fait… Toutefois, j’y suis allée, avec ta maman, juste avant que tu n’y passes ta toute première journée. J’avoue que je n’avais pas aimé cet endroit…

Moi, je suis seule à Sandfontein et donc, responsable des trois chiens et des deux ouvriers – jardiniers – parce que Brendan est sorti. Il avait à faire à Napier. Comme un des jardiniers est occupé à passer la tondeuse sur les herbes sèches du parc, et que cela fait beaucoup de bruit – ce que je déteste – et soulève de la poussière, j’ai décidé de rester dans la grande maison. Les chiens dorment 20 heures sur 24 ! Je n’ai jamais vu ça. Je n’imaginais même pas qu’il y eût de telles bêtes ! On ne peut vraiment pas dire qu’ils demandent beaucoup de soins et sont dérangeants… Je dispose donc d’autant de temps que je veux, et aujourd’hui, je vais te raconter l’histoire de Franschhoek.

Oui, je sais, c’est un nom très difficile à écrire et à prononcer, parce que c’est de l’Afrikaans – c'est-à-dire la langue hollandaise de l’Afrique du Sud. En effet, les premiers colons européens vinrent se fixer dans ce pays à partir du XVII° siècle. Ceux qui venaient d’Angleterre furent appelés Afrikaners, c'est-à-dire les « Anglo-Sud-Africains ». Quant aux « fermiers libres » d’origine hollandaise ou française, on les nomma les « Boers ». Au début, chacun parlait sa propre langue, mais par la suite, ne subsistèrent que l’anglais et l’Afrikaans, langues parlées avec un accent local très spécial.

A cette époque, c'est-à-dire il y a plus de 350 ans, comme il n’y avait pas encore d’avions, il fallait voyager par mer sur des bateaux à voiles, et cela pouvait prendre plusieurs mois pour venir de Hollande ou de France. On suivait les côtes européennes, puis la côte africaine sur toute sa façade atlantique, on passait l’Equateur, et enfin, on était dans l’hémisphère sud. Là, les étoiles ne sont plus les mêmes, elles semblent à la fois plus nombreuses et plus brillantes, elles illuminent le ciel et font rêver ceux qui ont la chance de pouvoir les admirer – comme ce fut mon cas à plusieurs reprises. Enfin, les courageux voyageurs arrivaient au Cap de Bonne Espérance, nom  magique s’il en est !

J’imagine ces familles débarquant sur ce qu’ils devaient considérer comme leur Terre Promise. D’abord, quand on descend de bateau après un long séjour à bord, on a le « mal de terre », c'est-à-dire que notre vieux plancher des vaches semble être animé des mêmes mouvements que le plancher du bateau tanguant et roulant sur les vagues de l’Océan. Mais cela passe assez vite. Alors les familles rassemblent leurs bagages et cherchent un endroit où s’installer provisoirement avant de pouvoir obtenir des terres à cultiver, et au milieu desquelles construire leur maison.

Car non seulement ces gens-là savaient tout faire, mais ils étaient animés d’un grand courage et d’une belle détermination. De plus, une foi ardente les habitait. Je dirais même : d’autant plus ardente qu’ils avaient souffert de persécutions dans leurs pays respectifs et que c’est pour cette raison qu’ils avaient décidé de s’expatrier. Ils voulaient être libres de leurs croyances et de leurs cultes.

Lorsque tu iras à l’école, si l’on y donne toujours des cours d’Histoire, tu apprendras qu’en Europe, il y a eu d’abominables crimes commis au nom de la religion Catholique, et les XVI° et XVII° siècles ont été souillés par ce que l’on appelle aujourd’hui les « Guerres de Religion ». Je ne vais pas te faire un cours là-dessus. Sache seulement que le Catholicisme était alors Religion d’Etat dans tous les pays d’Europe. Les points de doctrine et ce qui concernait les offices étaient donc définis et précisés par le Pape, et il ne fallait pas s’en écarter sous peine de mort. Mais au début du XVI° siècle, quelques intellectuels, humanistes, religieux ou même mystiques, commencèrent à penser librement et donc, à se détacher de l’enseignement officiel de Rome, puis à le contester. Entre autres nombreux points de litiges : la lecture et l’étude de la Bible. Il en résulta d’innombrables persécutions, car les rois soutenaient le Pape. En conséquence, ils faisaient emprisonner, torturer puis brûler vifs ceux qui n’étaient pas d’accord avec la doctrine officielle.

Or, quand on n’est pas d’accord avec quelqu’un ou quelque chose et qu’on le dit bien fort, cela s’appelle « protester ». C’est pourquoi tous ces dissidents furent appelés « Protestants ». Mais au début des Guerres de Religion, on les appelait « Les Huguenots ». Nombreux furent ceux qui moururent assassinés avant l’arrivée sur le trône du Roi Henri IV, homme bon, intelligent, et surtout tolérant, qui ne voyait aucun intérêt à persécuter des gens pour leurs opinions religieuses. Il avait donc fait la paix avec eux et leur avait donné plusieurs villes de France dans lesquelles ils pouvaient vivre en toute sûreté. Hélas ! Hélas ! Louis XIV, notre Roi Soleil, une fois devenu vieux, fut pris de scrupules religieux, et il révoqua l’Edit de Nantes. Cela veut dire qu’il annula le Traité signé à Nantes entre les Protestants et Henri IV, et que les persécutions recommencèrent de plus belle.


Personnellement, je pense que Madame de Maintenon l’a beaucoup influencé. C’était une dame qui avait rendu de grands services au roi, et petit à petit, il en était tombé amoureux. Mais comme elle n’était pas d’assez bonne famille pour que le roi l’épouse officiellement après le décès de la reine, il l’avait épousée en secret. Elle l’a poussé de toutes ses forces à commettre cette faute majeure, au nom de la religion catholique. C’était sûrement une personne bien intentionnée, mais…. ne dit-on pas que « l’enfer est pavé de bonnes intentions » ! A mes yeux, c’était une archibigote, totalement psychorigide et dépourvue de la grandeur d’âme qui me semble absolument nécessaire pour gouverner un peuple de façon éclairée.  Mais ce qui est fait est fait.
Alors, oublions, et revenons à nos Huguenots.

Tu te souviens ? Ils descendent de bateau, ramassent leurs bagages, et les habitants du Cap – la ville où ils étaient arrivés – viennent sur le quai pour les accueillir. C’est que Le Cap n’était alors qu’un endroit minuscule où les bateaux faisaient halte avant de continuer leur voyage vers l’Asie.

Lorsqu’un bateau arrivait, les gens accouraient pour avoir des nouvelles du vaste monde, et si possible de leur pays d’origine, et aussi recevoir ou acheter des marchandises ou des affaires venant de chez eux. Ils habitaient de petites maisons au pied d’une étrange montagne que l’on appelle « La Table », car le sommet en est plat comme une table. Mais elle est haute de mille mètres, et quand un nuage blanc se pose dessus et y reste accroché, on dit « Aujourd’hui, il y a une nappe sur la Table ! » C’est amusant !



                                                            « La Table »

Mon avion arrivait du Nord-Est. Il s’est approché de la mer puis a longé la côte en direction du Sud. La Table est donc la toute première image que j’aie eue de l’Afrique du Sud.

Les Huguenots de France arrivent ainsi en 1688 et 1689, mais il n’en vint plus après 1706. Ils viennent de différentes régions, dont un bon petit groupe de « la Motte d’Aigues » en Provence. On leur donne des terres sur la rive Sud de la Rivière Berg. Pleins d’espoir, ils vont voir l’endroit. Mais comme ce sont des cultivateurs expérimentés, ils voient tout de suite que ces terres sont de mauvaise qualité, et ils refusent de s’y installer. Ils reviennent en ville et demandent à être reçus par le Gouverneur : Monsieur Simon van der Stel. C’est un homme bien. Il comprend qu’il a devant lui des gens intelligents, travailleurs et déterminés. Alors, il leur donne des terres à l’Est du Cap. Une belle petite vallée, toute entourée de montagnes assez hautes – puisque les sommets s’étagent de 1.500 à 2.000 mètres – ce qui les protège des vents violents. La terre y est excellente. L’endroit s’appelle « Oliphantshoek » ce qui veut dire « Le coin des éléphants », parce qu’ils aiment y venir pour y faire leurs bébés. Mais comme les Huguenots français s’y installent, en compagnie de quelques amis hollandais, les éléphants finirent par aller plus loin – puis ils disparurent de la région. Et maintenant, l’endroit s’appelle « Franschhoek » « Le Coin des Français ». Moi, je préfère dire « La Vallée des Français ».

Comme je te l’ai dit tout à l’heure, les Huguenots représentent différentes provinces de France. Estienne Niel appelle sa ferme « La Dauphine », Pierre de Villiers fonde « Bourgogne », Abraham de Villiers « Champagne », Pierre Joubert « La Provence »….. Ces fermes existent encore, toutes. Je les ai vues de mes yeux ! Les noms sont écrits, en français, sur de grands panneaux à l’entrée de la propriété. Par contre, plus personne ne parle la langue de Molière.  En effet, c’est la Compagnie des Indes Néerlandaise – une des plus grosses et célèbres société de transports maritimes de l’époque – qui finance les écoles pour les enfants des colons. Comme de nombreux hollandais viennent s’installer à Franschhoek, la Compagnie des Indes envoie de quoi installer une école, des livres, et paie les maîtres. Tous les enfants, que leurs parents soient français ou hollandais, vont ensemble à l’école. C’est ainsi qu’en une ou deux générations, on ne parle plus que l’Afrikaans, la langue hollandaise de l’Afrique du Sud.

Très rapidement, toutes ces familles, quelle que soit leur origine, construisent leurs propres maisons – ce sont des fermes, avec corps de logis et dépendances. . Cela forme un village, et au milieu, ils érigent une église et la maison du pasteur. Pour transporter les pierres et le bois nécessaires à ces constructions, ils utilisent des chars-à-bœufs, parce que ces animaux sont encore plus forts que les chevaux, plus résistants et plus dociles. Ces chars sont larges. Alors, on les fait passer à l’ouest du village sur la « piste des chars-à-bœufs ». Aujourd’hui c’est une belle rue bordée d’arbres en fleurs et qui s’appelle la route des Huguenots.

Petit à petit les commerçants s’installent. On a d’abord le forgeron et une boulangerie parce qu’il faut des outils et bien manger pour avoir l’énergie de bien travailler ! Puis une tannerie. C’est un endroit où l’on nettoie les peaux des animaux et où l’on effectue toutes les préparations nécessaires pour les utiliser ensuite à la fabrication de bottes, chaussures, sacs, selles pour les chevaux et toutes sortes d’objets utiles. Il n’y en a plus aujourd’hui. Les objets que nous utilisons quotidiennement sont de fabrication industrielle et requièrent davantage de machines que de savoir faire humain. Le cordonnier faisait les chaussures et réparait les affaires en cuir trop abîmées. Enfin, les habitants de Franschhoek, une fois bien nourris et bien équipés, songent à leur beauté, et quelqu’un ouvre un salon de coiffure pour couper et friser les cheveux.

La principale occupation de tous ces colons est l’agriculture, et aussi un peu l’élevage. Il y a des moutons partout, ainsi que quelques vaches. C’est que tout le monde aime manger de la viande, du fromage et boire du lait. Mais les français veulent aussi boire du vin ! Alors, ils se mettent à cultiver la vigne. Et ceux qui viennent de Provence plantent des oliveraies et des champs de lavande. Tout cela existe toujours. C’est très beau à voir. Les fleurs de lavande, d’un bleu tendre, entourées de jacarandas – beaux arbres croulants de grappes de fleurs de couleur parme – c’est ravissant. Naturellement, l’huile d’olive et les vins de la Vallée des Français sont les meilleurs de tout le pays !
Aujourd’hui, on a ajouté la culture d’arbres fruitiers et du tabac. Mais cela ne se faisait pas à l’époque de nos premiers huguenots.

En ces dernières années du XVII° siècle, les colons mènent une vie simple : ils travaillent tous très dur toute la semaine. Les hommes plantent des arbres, de la vigne, des céréales, et surveillent les troupeaux. Les femmes ont la charge du jardin-potager et de la basse-cour – c’est qu’il faut élever des poules si l’on veut avoir des œufs pour faire la cuisine et les gâteaux que tout le monde aime manger, particulièrement les jours de fête ! Et les enfants vont à l’école pour apprendre à lire et à écrire l’Afrikaans, et compter pour être capables de gérer leurs affaires une fois grands. C’est très important de bien travailler à l’école….. Mais le dimanche, tout le monde se fait beau. On se lave, on se peigne, on met des vêtements propres pour aller à l’’église écouter le pasteur commenter la Bible et chanter en chœur.

Ce sont ces gens-là, proches de la terre et de la nature, qui ont mis en valeur ce pays, et été à la base de sa réussite économique, grâce à leur labeur acharné et leur foi en Dieu.

Aujourd’hui on peut visiter le Musée et le Mémorial Huguenot, deux charmants bâtiments blancs, construits l’un en face de l’autre, de chaque côté de l’ancienne « Piste des chars-à-bœufs ». Naturellement j’y suis allée. On peut y voir de la vaisselle d’un goût exquis ; des meubles en bois précieux, patinés par l’usage et les couches de cire ; des objets de la vie quotidienne dans les fermes d’autrefois….. Mais j’ai déjà eu mille occasions de voir de telles choses, dans ma vie. Ce que j’ai vraiment apprécié, ce sont les portraits de quelques personnages aux noms célèbres. Le plus ancien est dans l’entrée à gauche. Il s’agit d’une toile dans un grand cadre doré. On peut y admirer « Lady de Villiers » Madame Aletla Maria Jordaan, qui épousa Paul de Villiers. Celui-ci vécut de 1776 à 1859. Elle porte une robe surchargée de broderies et de très beaux bijoux. Dans une salle du fond, il y a des photos de la famille de Villiers, prises au XIX° siècle. C’est également très intéressant
Avant de quitter le Mémorial, je me suis acheté un petit bijou en argent. Un pendentif. L’insigne huguenot. Ces insigne est un symbole porté par les descendants des huguenots de par le monde. Je ne suis pas protestante, mais j’éprouve la plus grande sympathie pour ces colons fondateurs de Franschhoeck, et leur insigne raconte une belle histoire.

Elle se passe en France, dans les Cévennes,  au XVII° siècle, au moment où Louis XIV interdit aux huguenots de célébrer leurs offices. Donc, pour le faire quant même, ils se cachent dans la forêt ou dans des grottes.
Un jour, ils décident d’organiser une belle cérémonie pour célébrer quatre mariages. Ils se retrouvent donc en grand nombre, réunis autour de leur pasteur. Il y a les villageois, les familles, les témoins, et bien sûr, les quatre couples, héros de la fête. Au moment où le pasteur lève la main pour bénir tout le monde, on entend un grand bruit. Ce sont les cavaliers du roi – que l’on appelait des dragons – qui arrivent ! Sauve qui  peut ! Tout le monde se met à courir et tous les participants à la cérémonie réussissent à s’enfuir,  sauf deux des jeunes couples. Les soldats du roi s’en saisissent, les font prisonniers, et les ramènent en ville. Là, on leur demande de choisir entre devenir catholiques ou être brûlés vivants sur un bûcher. Ils préfèrent mourir……

Alors, le Maire de la ville fait préparer quatre gros tas de fagots et de bûches et on les installe aux quatre coins de la Place Centrale, de façon à ce que chaque condamné puisse voir les autres brûler. On allume le feu, la fumée monte, puis les flammes……Quelle horreur ! Rien que d’imaginer cela j’en suis malade….. Les quatre huguenots, suffocants, les yeux larmoyants à cause de la fumée, se mettent à chanter des cantiques aussi fort qu’ils le peuvent. Puis les flammes leur brûlent les pieds, les jambes, c’est un supplice effroyable. Leurs chemises s’enflamment, leurs cheveux aussi, ils se mettent à tousser, à crier….. le feu les brûle, mais il faut longtemps avant qu’ils ne meurent enfin. Quelqu’un alors s’exclame « Je vois leurs âmes monter au Paradis ! »


La Croix Huguenote


En 1688, quelqu’un raconte cette histoire à un joailler de Nîmes qui s’appelle Maystre. Un joailler est un artiste capable de travailler les métaux précieux comme l’or et l’argent, de sertir des pierres précieuses, et de créer des bijoux. Cette histoire inspire Maystre qui crée la première Croix Huguenote. C’est une croix de Malte dont les quatre branches sont reliées entre elles par quatre fleurs de lys, ce qui crée ainsi quatre vides en forme de cœurs. Il y ajoute une colombe pendue à un petit anneau : elle symbolise naturellement le Saint Esprit. Je trouve cela très beau.

Avant de quitter la France pour venir ici, mon ami Brendan m’avait envoyé  un message qui me recommandait de ne porter aucun bijou, de peur que cela soit interprété comme un signe extérieur de richesse et ne m’apporte des ennuis du genre vol avec agression, car ce pays est peuplé de bandits. C’est le plus dangereux du monde, celui où se commettent le plus grand nombre de crimes en une année. Et encore ! Les vols ne comptent pas au nombre des « crimes » pour eux…. Aussi ai-je déposé tous mes bijoux à la banque, y compris les bagues de fantaisie que je porte tous les jours, mêlées à d’autres qui ont de la valeur. J’ai tellement l’habitude d’avoir des bagues à tous les doigts et de changer colliers et bracelets en fonction de mes vêtements ou de mon emploi du temps, que je me sens mal…. toute nue….. Mais maintenant, à l’instant même où j’écris, je porte cette croix huguenote, et je suis heureuse de pouvoir t’en raconter l’histoire.

Comme mon ami ne veut pas quitter la campagne, je n’aurai vu que très peu d’endroits et aucune ville. Je le regrette. Mais n’y puis rien. Je suis dépendante de sa voiture. « La Vallée des Français » et son village au milieu est assurément le plus bel endroit que j’aie vu ici. Et je ne dis pas cela parce que je suis française. C’est sincère !

Pour y aller, il faut prendre une route de montagne et monter, monter…..En bas, il y a une sorte de précipice.                                  C’est le canyon des léopards :




Il y a des grottes dans les rochers. C’est là qu’ils passent leurs journées à dormir. Quand vient le soir, la faim les réveille et ils partent en chasse. Ils guettent leurs proies et sautent dessus, rapides comme la foudre. Puis ils la dévorent. Et au petit jour, ils reviennent dans leur canyon, boivent un coup dans le ruisseau qui coule tout au fond, entre les rochers, et retournent se coucher pour digérer. Comme font les fêtards contemporains, qui sortent à la nuit, vont dîner au restaurant, puis boire dans les boites de nuit, et ne reviennent se coucher, après un dernier verre, qu’au petit matin.

Quand on arrive en haut, il y a un Col – c’est un passage dans la montagne. Avant d’entamer la descente, on a une vue merveilleuse sur cette « Vallée des Français ». C’est un immense jardin entièrement cultivé, dont les champs de différentes couleurs forment une tapisserie précieuse. Quant aux petites maisons blanches, souvent de style hollandais, elles témoignent de la simplicité des mœurs et de la douceur de vivre. C’est un véritable Jardin d’Eden, où règnent la Beauté, la Paix et la Prospérité que Dieu accorde à ses bons serviteurs.


Franschhoek

 Au loin, de hautes montagnes très vertes se détachent sur le ciel très bleu…
Mais peut-être est-ce parce que je suis tellement intellectuelle que je vois tout cela ainsi…..

A bientôt, Amélie.

Mardi 9 décembre 2014
De Sandfontein

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire